Purgation des sentiments

**Shingan** Dim 3 Oct - 15:31

Chaque jours je me trouvais posté là au bord de ma fenêtre, à regarder les rayons du soleil éclairer mon visage pâle et impassible. Je demeurais statique, et ne détournais pas le regard du lever de cette étoile qui marquait le début de la journée. Certains diront que les journées sont identiques et monotones, et moi je leur répondrai simplement que la monotonie dont ils se plaignent c'est eux qui l'ont choisie et personne d'autre. Le simple fait de vivre sans conditions, en ne prévoyant jamais rien à l'avance, c'était bien cela pour la vie. La journée est un être humain qui ne demande qu'à être découvert, son unicité n'est plus à démontrer.

Ce jour là je descendis les innombrables marches de l'escalier de la tour ouest où se trouvait ma chambre. Je me retrouvais au coeur de la cité, celle qui m'avait vu grandir. Les murs s'étaient délabrés avec le temps mais gardaient un charme indescriptible.
Je décidai de lever les yeux aux ciels, il était d'un bleu azur avec aucun nuages à l'horizon, puis je calmement, je trouvais ce temps radieux.

D'un geste machinal je me dirigeai vers les immenses portes de la cité qui étaient déjà ouvertes de bon matin. Je sortis de la cité, pour me diriger vers la forêt ce lieux de havre et de paix, où la flore est luxuriance et extrêmement diversifiée. Ce lieu paraissait à mes yeux quasiment utopique, des senteurs inoubliables arrivaient jusqu'à mes petites narines, la faune était ici libre comme l'air guidée uniquement par le déterminisme et l'instinct animal et quand j'y repense nous les Hommes qui nous croyons supérieur en tout par rapport aux animaux, et bien nous avons bien tord d'avoir de telles pensées, car sur des notions telles que la liberté nous sommes loin d'arriver au niveau de l'animal. Nous sommes cloitrés dans une société, où l'on est espionné en permanence. Notre intellect ne fonctionne plus par lui même, mais est bel et bien guidé par le phénomène de société. Triste chose, quand l'on observe le paysage idyllique, la légère brise du vent courbant les feuilles des arbres, des cerfs allant s'abreuver dans le lit d'une rivière, tout cela pour rien au monde je ne souhaiterai le perdre.